ILS ONT TELLEMENT GRANDI QUE J'AI FAILLI
NE PAS LES SONGER, CES MANGUIERS AVEC LEURS FRUITS
DE MANGUE TROP SUCCULENTS EN TEMPS DES VACANCES,
QUI ONT BEAUCOUP MARQUE MES TEMPS D'ENFANCE.
DES NIDS D'OISEAUX CACHES DANS LEURS TOUFFUS FEUILLAGES,
CONSTRUITS DE PALMES JAUNES ET VERTS, UN VRAI ENTOURAGE
AUX CREUX DES BRANCHES DU MAPOU D'HABITATION
ET QUI TIENT ENCORE A SON INTRONISATION.
LES AMENDIERS SONT LA, LES COROSSOLS EN FLEURS,
LES JASMINS, EXHALANT TOUS UN PARFUM DE BONHEUR,
UN PARFUM QUI RAPPELLE CE GOUT D'ANIMOSITE
QUAND POUR UN AUTRE, ELLE A DECIDE DE ME QUITTER.
QUINZE ANS PLUS TARD ET DANS UNE NUIT DE RETROUVAILLES,
SOUS LA PUISSANCE D'UN FEU D'AMOUR QUI SCINTLLE
AVEC SON COEUR QUI BAT SUR MA POITRINE, SI VITEMENT
COMME POUR RATTRAPER CES ANNEES PERDUES DANS LE TEMPS.
NUIT MAJESTUEUSE ET DE BONHEUR EXCEPTIONNEL
OU L'AMOUR RETROUVE SE VEUT ETRE SEMPITERNEL,
NUIT QUI FAIT AUSSI REVER DU TEMPS DE NOS BAISERS
EN CACHETTE AUX SOIRS DE NOS JEUX IMPROVISES.
NUIT DE NOS REFRAINS D'HIER, AUSSI DOUX QUE TENDRES
PERDUS DANS LES NUAGES, ENFOUIS SOUS DES CENDRES,
ENFIN RETROUVES EN CET INSTANT D'EXALTATION,
DE FOLLES IVRESSES, DE SOUVENANCES ET DE PASSION,
APRES AVOIR BU LA COUPE DE VIN INSATIABLE
TROP LONGTEMPS FERMENTE AU GOUT POURTANT AGREABLE,
RIEN QUE POUR UNE DOUCEUR DES PLUS MELANCOLIQUES
APRES QUINZE LONGUES ANNEES D'ATTENTE NEVRALGIQUE.
Esmet Oscar,
Juillet,1996.